Arsène BOUKOULOU, l’Afrique à la croisée de chemins

Blog Mise en avant article

Bonjour Arsène, contente de vous avoir pour cet échange

 

Pour vous introduire à notre public, vous vous appelez Arsène Serge BOUKOULOU, dit Arsene BUKULU, vous êtes né à Brazzaville (Congo) le 10 juillet 1986. Vous vous définissez comme un rêveur faiseur, Afropreneur et passionné de la lecture ainsi que de l’informatique.

Parlez-nous de votre parcours scolaire et professionnel

Après l’obtention de mon baccalauréat en 2007, je me suis inscrit à la faculté des sciences Marien Ngouabi, en Physique-chimie, Brazzaville – République du Congo. J’y suis resté deux ans pour ensuite, selon les besoins du marché et mes centres d’intérêt, me former de 2010 à 2012 en analyse et programmation. Une filière proposé en Brevet de Technicien Supérieur (BTS) au sein de l’Ecole Africaine de Développement (EAD).

Au cours de mon BTS, j’ai effectué deux stages. L’un était au sein du département informatique de Warid Congo et l’autre à l’agence de régulation de Postes et de Communication Electronique (A.R.P.CE). 
Ces entreprises et les missions proposées m’ont donné la possibilité de côtoyer le métier au quotidien et de me rassurer sur le fait que c’était bien le chemin que je souhaitais emprunter.

C’est ainsi qu’à la fin de mes études, j’ai rejoint les équipes de Moneygram en tant que responsable informatique de 2013 à 2015. Ensuite, j’ai occupé la fonction de consultant en gestion et maintien du parc informatique au sein de la société TARGET.

Vous travaillez actuellement sur la sortie de votre livre RONCAR, pouvez-vous nous faire un topo dessus ?

J’ai toujours aimé écrire et je suis un adepte de la lecture. Je pense que la lecture permet non seulement de développer son vocabulaire, mais c’est aussi un moyen d’apprendre, secrètement ou non, ce que les personnes autour de nous ou les médias ne dissent pas ou ne savent pas.

C’est un vrai moment d’évasion pour moi car je redécouvre le monde à travers chaque ligne de texte que je dévore. C’est ainsi que j’ai appris et compris que tout se travaille et que la réussite dépend d’un élément essentiel : l’Etat d’Esprit.

Je ne suis pas à l’origine de cette découverte, certes, mais j’ai souhaité partagé ma vision avec d’autres personnes qui pourraient en avoir besoin et qui réussiraient à se retrouver à travers mes mots. Si je devais résumer RONCAR, je dirai simplement que c’est une solution, pour moi, de parler et de m’ouvrir au monde.

A travers RONCAR, j’invite, dans un songe, mes confrères et le reste du monde à vivre UN rendez-vous extraordinaire entre le personnage principal et M. KAYA. Dans ce récit, il est rappelé à tous ceux qui ont des limites/barrières, imaginaires ou non, à tous ceux qui n’ont pas connaissance de leurs plein potentiel, à tous ceux qui ont été formatés et conditionnés selon les exigences sociétales ; à toutes ces personnes, il leur est rappelé que le succès vient avec l’état d’esprit et ce dernier ainsi que nos repères, se travaillent au quotidien.

J’aide ainsi à briser les barrières d’abord par la prise de conscience de son ignorance, ensuite par la restauration de sa grandeur divine et enfin par la capacité à vaincre n’importe quel mur d’obstacle. Autrement dit, être capable de définir la trajectoire de sa vie en utilisant le repère céleste et non terrestre.

Comment se passe la rédaction d’un livre ? Quelles sont les étapes indispensables ?

Dans un premier temps il faut avoir l’inspiration.
Celle-ci est alimentée par nos différentes expériences, ce que nous en retenons et l’histoire que nous souhaitons partager.

Dans un second temps, il faut prendre des notes encore et encore. Continuer à s’instruire, poser ses mots et les retravailler sans cesse. En travaillant ainsi, on visualise les points sur lesquels on souhaite mettre l’accent, on hiérarchise son récit et on met en place un fil conducteur nécessaire pour permettre au lecteur de suivre l’histoire du début à la fin.

Dans le cadre de RONCAR, j’ai par exemple commencé par choisir le titre du livre, suivi du choix des titres des chapitres et enfin, j’ai déterminé les sous-titres relatifs aux thèmes à aborder. Ceci m’a été possible en utilisant la formule de la rédaction qui est : idée générale plus arguments plus exemple si possible.

En rédigeant un livre, il faut aussi se demander si on souhaite travailler seul ou non. Pour ma part, je rédige seul et pour me focaliser sur la rédaction, j’ai un ami graphiste ivoirien, Jean Marc COUASSI, qui m’accompagne et deux autres amis qui interviennent sur la relecture et la correction des textes. C’est une petite équipe où chacun connaît et maîtrise son rôle.

Au-delà de ce livre, quels sont les autres projets sur lesquels vous travaillez actuellement ?

Au delà du projet RONCAR, je suis sur le projet COPA qui veut dire en Français Gobelet ou verre. Il s’agit d’une plateforme mobile de vente directe de boissons destinées aux différentes brasseries du monde avec pour objectif d’accroître la capacité de vente, la gestion en temps réel des données, l’amélioration du rapport qualité/prix du service pour le détaillant, la veille de la migration du secteur de la distribution de boissons vers le mobile money.

Pour mettre au point la plateforme COPA, j’ai besoin de ressources humaines pour agrandir l’équipe, de ressources matérielles pour avoir un local et les équipements de bureau pour le travail. Sans négliger l’aspect financier qui est nécessaire pour accompagner la plateforme COPA dans son développement, dans la conquête du marché et dans son déploiement sur le plan national et international.

COPA est un projet très intéressant, avez-vous identifié les pays où le service sera accessible ?

Oui et ce choix s’est fait par rapport au nombre que représente la population du pays. Ainsi pour l’instant les pays ciblés sont le Nigéria, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Afrique du Sud, la République Démocratique du Congo, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Tchad, le Soudan et la Tanzanie.

Comme vous le constatez, nous avons fait le choix de nous focaliser sur les pays d’Afrique dans un premier temps. Puis on s’ouvrira à l’Occident.

Dans combien de temps pensez-vous pouvoir créer de l’emploi ? C’est un des objectifs ?

La création de l’emploi est une fonction ayant pour variable la taille de la plateforme. Ainsi plus la plateforme COPA s’étendra, plus nous serons en mesure de créer de l’emploi. En somme, la mise en place de la plateforme a aussi pour objectif de créer de l’emploi afin de donner à mes confrères la possibilité de subvenir à leurs besoins et si je peux créer de l’emploi dès la mise en exploitation de la plateforme, ce sera un défi relevé.

Dans la mise en place de ces deux projets, quels sont les éléments qui vous ont marqué aussi bien positivement que négativement ?

Dans la mise en place du projet RONCAR, j’ai été positivement marqué par le rôle et l’importance de servir les autres mais aussi d’être servi par les autres que ce soit directement ou indirectement. 
L’aspect négatif est plutôt lié à mon matériel. En effet mon ordinateur portable est tombé en panne plusieurs fois mais heureusement, un ami m’a souvent permis d’utiliser le sien et je l’en remercie car grâce à lui, j’ai pu avancer.

Pour le projet COPA, le côté positif a été marqué par le dynamisme, la volonté et l’implication de mon équipe malgré la situation sanitaire mondiale (Covid-19). 
Ce qui vient impacter négativement le projet c’est le fait de travailler à distance, le manqué de matériel (ordinateurs). Quand il y a des difficultés de cet ordre, il faut veiller à ce que la motivation de l’équipe demeure et ça, c’est un aspect managérial que nous avons tendance à négliger.

Racontez-nous un échec que vous avez essuyé ? Comment avez-vous fait pour en sortir et quel est l’enseignement que vous en avez tiré ?

J’ai connu plusieurs échecs notamment sur le plan scolaire et professionnelle et je préfère vous parler de mon échec scolaire. 

Après le baccalauréat je m’étais inscrit à la faculté des sciences option physique chimie ou j’ai passé plus de 
3 ans en première année sans connaitre le succès en classe supérieure.

Mais malgré ces 3 ans, jamais je n’avais osé abandonner et je continuais toujours à me lever chaque matin pour aller à l’école tout en voyant certains de mes amis, avec qui j’avais débuté en Licence 1, arriver en troisième année de Licence.

Puis un jour, j’ai décidé de migrer des sciences physiques vers la technologie informatique et il fallait des finances dont je ne disposais pas. Orphelin total à cet âge, je ne voyais comment atteindre cet objectif, je n’avais aucune idée sur la façon de procéder mais grâce à la foi et la persévérance, j’ai trouvé la solution par le plus grand des miracles et j’ai pu transformer ces trois années d’échecs en succès.

Ce que j’avais retenu de cet échec était que l’opportunité entre souvent dans la vie d’une personne sous forme
de défaite temporaire.

Et à contrario, quelle est la réussite qui vous a marqué et pourquoi elle ?

La plus grande réussite que j’ai pu accomplir dans ma vie est la découverte de la capacité d’un Homme à diriger sa vie grâce à ses pensées. Cela a complètement changé à jamais ma façon de percevoir le monde. Grâce à cela je peux désormais oser dire que je suis enfin libre d’être qui je désire être, d’avoir ce que je désire avoir et faire ce que je désire faire.

Nous sommes à une époque où le mindset est omniprésent dans notre vocabulaire. En ce qui vous concerne, qu’est-ce qui vous permet de garder le moral ?

En ce qui me concerne, ce qui me permet de garder le moral est la prise de conscience que j’ai la capacité de diriger ma vie grâce à la qualité des pensées qui nourrissent mon âme. Ainsi que la célèbre phrase de Zig ZIGLAR qui affirme que ce n’est pas notre aptitude mais notre attitude qui détermine notre altitude.

Un mot pour la jeunesse africaine ?

Je demande à la jeunesse Africaine de se libérer du système conçu par la classe des élites parasites et de faire un changement de repère, tout en sachant que l’Afrique de demain ne se fera pas sans nous. Ainsi, la première étape de notre éveil consiste à nous rappeler de l’existence d’un septième continent que nous ignorons mais où certains explorateurs puisent leur richesse.

Comment vous contacter ?

Vous pouvez me contacter par :

Téléphone : +242 044 489 632

WhatsApp :+242 044 489 632

E-mail : arsenebuck@gmail.com

Facebook et Instagram : Arsene Boukoulou

Un petit mot pour la fin ?

Un grand merci à vous Danielle pour votre esprit ouvert et grâce à qui cet interview à vu le jour.
Merci pour toute l’équipe qui t’accompagne et de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer.

 

Merci Arsène pour le temps accordé. Nous vous souhaitons de belles réussites pour la suite.

A bientôt

Danielle CORSI 
Assistante Juridique et Directrice de l’association DISVIEN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *