dans les zones rurales isolées en permettant des utilisations de l’électricité à usage productif propices au soutien de l’activité économique. Les mini-réseaux modernes sont conçus pour parvenir à des
périodes de rentabilisation de moins de 12 mois pour plus d’une trentaine de machines et autres types d’appareils à usage productif qui sont actuellement commercialisés. À ce titre, ils induisent des situations où chacun
s’y retrouve, où la viabilité financière des développeurs est améliorée tout en créant des emplois et en renforçant les moyens de subsistance dans les communautés. Il n’en demeure pas moins qu’il faut prévoir environ
1,3 milliard de dollars de microcrédits pour l’achat d’1,1 million d’appareils, en supposant cinq appareils à
usage productif par mini-réseau pour 210 000 mini-réseaux à un coût moyen de 1 200 dollars par appareil.
Le fait de connecter 490 millions de personnes à des
mini-réseaux d’ici à 2030 nécessitera plus de 210 000
mini-réseaux et près de 220 milliards de dollars d’investissement. Malgré l’augmentation des investissements dans les
mini-réseaux depuis une dizaine d’années, ceux-ci ne suffisent pas pour induire une intensification de leur déploiement
permettant de combler le déficit d’accès à l’électricité d’ici à
2030. Les études d’ESMAP présentées dans cet ouvrage font
apparaître que pour parvenir à l’accès universel à l’électricité, il faudra multiplier par un facteur à deux chiffres le nombre de mini-réseaux déployés dans chacun des 20 premiers pays en déficit d’accès à l’électricité, par pays et par année : pour passer du niveau actuel de déploiement de 10 à 50 mini-réseaux par an à plus de 1 500 dans chacun de ces pays d’ici à 2030.