L’ouverture des frontières africaines aux voyageurs stimulera l’investissement et la reprise économique, souligne le rapport 2021 de l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique publié, lundi 13 décembre dernier, par la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement
Selon le rapport, la pandémie de Covid-19 a eu un effet considérable sur la libre circulation des personnes. « Dans cette nouvelle situation (créée par le Covid-19) les protocoles de sécurité et d’hygiène sont devenus aussi importants que les documents de voyage et les formalités de visa », indique le rapport.
Publié depuis 2016, l’indice d’ouverture sur les visas en Afrique mesure l’ouverture des pays africains aux voyageurs en provenance d’autres pays du continent.
« Il est évident que les pays qui facilitent les démarches d’entrée sur leur territoire pour les hommes d’affaires, les touristes, les étudiants et les travailleurs africains ont de grandes chances d’attirer davantage d’investissements et de talents, a déclaré Khaled Sherif, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services aux entreprises. Les économies de ces pays vont se rétablir rapidement ».
Selon la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, Monique Nsanzabaganwa, « la crise du Covid-19 a mis en évidence une chose essentielle : l’Afrique doit être plus autosuffisante. Pour y parvenir, nous devons stimuler le commerce intra-africain, ce qui implique une diminution des restrictions en matière de visas. »
L’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique 2021 plaide pour une rationalisation du processus de délivrance des visas aux jeunes Africains. « Tout ce dont les jeunes ont besoin, c’est de pouvoir se déplacer librement sur le continent et recevoir le soutien nécessaire pour devenir les entrepreneurs et les chefs d’entreprise africains de demain », souligne le rapport.
Selon le rapport 2021, la Namibie, le Maroc et la Tunisie sont les pays qui ont le plus progressé en matière d’ouverture sur les visas. Au total, 36 pays africains ont amélioré ou maintenu leur indice d’ouverture sur les visas depuis le début de la publication du rapport en 2016. Plus de 80 % des pays qui ont fait des progrès en matière d’ouverture sont des pays à faible revenu ou à revenu moyen inférieur.
Dans l’ensemble, le nombre de pays africains qui appliquent une politique libérale en matière de visas est presque égale à ceux qui limitent partiellement les entrées des voyageurs en provenance d’autres États africains. Un quart des pays africains accueillent certains ou tous les visiteurs africains sans visa ; un autre quart environ permet à certains ou à tous les visiteurs africains d’obtenir un visa à l’arrivée. Vingt-quatre pays proposent des visas électroniques, contre quinze il y a cinq ans.
L’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique s’aligne sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine et le Protocole sur la libre circulation des personnes, essentiel dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui représente un marché de 1,3 milliard de personnes.
« En soutenant la libre circulation des personnes, nous aidons les Africains à faire des affaires en Afrique, a déclaré Jean-Guy Afrika, responsable du Bureau de coordination de l’intégration régionale à la Banque africaine de développement. La libre circulation des personnes, en particulier des travailleurs, pourrait réduire le déficit de compétences, tout en permettant aux pays de corriger les inadéquations de compétences sur leurs marchés du travail »,
Source
Rapport 2021 sur l’ouverture des régimes de visa en Afrique